Quelles sont les causes de la tension artérielle ?
Parmi eux, l’obésité, le surpoids, l’excès de sel, la sédentarité, le tabagisme, le diabète, l’excès de cholestérol, et l’alimentation déséquilibrée de manière générale.
Causes de la tension artérielle
- Dans 90 % des cas, l’hypertension artérielle est dite essentielle : aucune cause connue ne peut être retrouvée dans ce cas.
- Dans 10 % des cas, l’hypertension artérielle est secondaire : plusieurs causes peuvent être à l’origine d’une hypertension, certaines étant curables de façon définitive.
- Après la découverte d’une hypertension artérielle, un bilan est recommandé dans le but de détecter une éventuelle cause secondaire.
- Si aucune cause secondaire n’est découverte, une reprise de l’enquête étiologique est effectuée si l’hypertension persiste malgré la prise de trois antihypertenseurs dont un diurétique.
Hypertension artérielle principale
L’élévation de la pression artérielle systolique au cours du vieillissement s’explique par la diminution de la rigidité des parois artérielles , avec augmentation du rapport collagène/élastine et fragmentation de l’élastine,d’autant plus importante qu’il existe une athérosclérose associée.
L’élastine confère aux parois artérielles leur élasticité qui a pour principale propriété de diminuer le travail du cœur.
Pour que le débit sanguin périphérique reste identique le cœur augmente progressivement la force de ses contractions avec l’âge.
Quels sont les Facteurs de risque?
Dans la grande majorité des cas, le mécanisme précis de l’hypertension artérielle reste inconnu. On peut cependant déterminer un certain nombre de circonstances associées statistiquement à l’HTA. C’est ce qu’on appelle un facteur de risque. Ce terme implique que le lien de causalité n’est pas établi (risque seulement statistique). La coexistence fréquente de plusieurs de ces facteurs chez le même patient, en fait une maladie multifactorielle.
- l’âge
- La pression artérielle augmente avec l’âge. Cette augmentation est continue pour la systolique, alors que la diastolique s’abaisse après la soixantaine, probablement par un mécanisme de rigidification des artères. Ainsi, moins de 2 % des sujets de moins de 20 ans sont hypertendus, alors qu’ils sont plus de 40 % après 60 ans.
- Sexe
- Chez la femme,Avant la ménopause , les hormones féminines représentent un facteur protecteur face au risque cardiovasculaire. Après la ménopause, la courbe du risque cardiovasculaire des femmes rejoint progressivement celle des hommes de même âge et de même corpulence.
- Hérédité
- Il existe un déterminisme génétique de l’hypertension artérielle essentielle, dont la nature composite a été mise en évidence. Ceci est mon cas, mon hypertension est héreditaire…
Alimentation
- Excès d’apport en sel.
- Le facteur le plus étudié a été la consommation de sel alimentaire (NaCl) dont l’importance pourrait, sinon déclencher, du moins entretenir une HTA. L’excès de sel serait responsable de 25 000 décès par an en France (75 000 accidents cardiovasculaires). L’ion sodium (Na+) jouerait un rôle essentiel dans la sensibilité au sel des hypertendus.
- Le rapport sodium/potassium pourrait constituer un facteur déterminant.
- En tout cas la réduction de la consommation de sodium (de 30 à 35 % sur 30 ans) en Finlande semble bien un facteur majeur de la baisse de plus de 1 point de la pression artérielle moyenne de la population, et par là de la chute de plus de 75 % de la mortalité cardio vasculaire chez les personnes de moins de 65 ans, et de l’augmentation de l’espérance de vie de 6 à 7 ans.
- La manière dont le sel agit sur l’hypertension est restée longtemps incomprise.
- Il existe un lien entre consommation de sel et dysfonctionnement des systèmes de régulation dermique de l’eau et de la pression artérielle.
- La consommation excessive de réglisse est également déconseillée..
- Poids
- Il existe une forte corrélation entre l’indice de masse corporelle (indice de surchage pondèrale, rapportant le poids à la taille) et le niveau tensionnel.À l’opposé, un régime hypocalorique chez un obèse hypertendu s’accompagne d’une baisse de la tension.
- Stress
- Il y a de nombreuses preuves qui relient le stress à l’hypertension et aux maladies cardio vasculaires. Ce qui conduit le ministère de la santé du Luxembourg à proposer pour prévenir l’hypertension artérielle de pratiquer une méthode de relaxation, en précisant que « pour certaines personnes la Méditation transcendantale et le yoga sont d’excellentes méthodes de relaxation » à condition d’une pratique régulière.
- Diabète
- Les sujets diabète du type 2 ont, en moyenne, une tension artérielle plus élevée que dans le reste de la population.
- Effort physique et sédentarité
- L’augmentation des chiffres tensionnels à l’effort constitue une réaction physiologique aiguë tout à fait normale.A contrario, l’effet chronique d’un entraînement physique adapté s’accompagne généralement d’un abaissement de la pression artérielle au repos. Une pression artérielle plus basse chez le sujet entraîné par rapport au sujet sédentaire est généralement constatée.
Le tabagisme
Il fait apparaître des plaques sur les parois des artères et des veines, obligeant le cœur à augmenter la pression pour faire passer le sang.
Symptomes les plus fréquents
De nombreux hypertendus ne présentent aucun signe aucun symptôme et l’hypertension est alors une découverte consultation motivée par autre chose.
Dans certains cas, des symptômes peuvent traduire la répercussion de l’élévation de la tension sur l’organisme. Bien que non spécifiques, les principaux symptômes pouvant être rencontrés lors d’une hypertension sont :
- des céphalées (maux de tête) : elles sont surtout caractéristiques d’une hypertension grave. Elles sont classiquement présentes dès le matin, dans la région occipitale (nuque et au-dessus) ;
- des acouphènes (sifflements auditifs), des phosphènes (perception de points lumineux) ;
- des vertiges…
- des palpitations (sensation d’augmentation du rythme cardiaque) ;
- une asthénie (sensation de fatigue) ;
- une dyspnée (difficultés à respirer) ;
- une épistaxis (saignements de nez) ;
- une hématurie (présence de sang dans les urines).
Règles hygiéno-diététiques
Les règles relatives à l’hygiène de vie et aux habitudes alimentaires peuvent parfois suffire à normaliser la tension artérielle et doivent toujours être proposées :
- perte de poids, en cas de surcharge pondérale, afin de maintenir l’IMC (indice de masse corporelle) en dessous de 25 kg⋅m-2,ou à défaut, afin d’obtenir une baisse de 10 % du poids initial ; le cas échéant, suppression de la réglisse ;
- diminution de la consommation de sel, si possible moins de 6 g/jour, éviter la salière sur la table, les plats cuisinés ;
limiter la consommation d’alcool à moins de 3 verres de vin ou équivalent par jour chez l’homme et 2 verres de vin ou équivalent par jour chez la femme ;
- augmenter la consommation de FIBRES ALIMENTAIRES, en particulier avec une alimentation riche en légumes et en fruits, et diminuer celle des graisses, en particulier les graisses dites saturées ; le régime végétarien permet de réduire la pression artérielle de 4,8 mmHg en moyenne ;
- augmenter la consommation depotassium(à condition d’avoir une fonction rénale normale);
- lutte contre les facteurs de risque associés (tabac,cholesterol, diabète, sédentarité) ;
- utiliser une pilule faiblement dosée en œstrogènes ; chez les neurotoniques, éviter le thé, le café, associer éventuellement la relaxation ;
- mener si possible une vie calme et régulière, en respectant les heures de sommeil ;
- recommandation de la pratique d’exercices physiques : une activité physique aérobique régulière (au moins 30 minutes environ 3 fois par semaine) ;
- la consommation régulière de chocolat ou d’ail pourrait faire baisser très légèrement les chiffres de pression artérielle (Études approfondies à faire). Il est recommandé de ne pas associer ces substances à la prise de médicaments anti-hypertenseurs.
Principaux traitements médicamenteux
Le bénéfice des traitements médicamenteux antihypertenseurs chez les patients hypertendus, sans complication cardiovasculaire, est modeste : réduction de 2 à 10 AVC / 1 000 patients traités pendant 2 à 6 ans, réduction de 2 à 5 infarctus du myocarde / 1 000 patients traités pendant 2 à 6 ans.
Il est donné à vie. Il doit être, idéalement, simple, efficace et bien toléré. Il doit être naturellement expliqué au patient. La multiplicité des médicaments implique qu’aucun n’est parfait. Le choix est fait par le médecin en fonction du type d’hypertension, des maladies associées, de l’efficacité et de la tolérance des différents produits. Il est courant qu’il soit nécessaire d’essayer successivement plusieurs médicaments avant de trouver celui qui convient au patient traité.
A savoir , le médecin peut choisir une molécule à une dose conventionnelle ou deux molécules à petites doses (bithérapie), reconnues comme efficace en première intention pour l’indication HTA. L’évaluation de l’efficacité en vue d’une modification du traitement doit être évaluée au moins quatre semaines après l’instauration du traitement. Le délai peut être plus court si les chiffres tensionnels sont très élevés : une PA supérieure à 180 et 110 mmHg ou une PA de 140 à 179 et 90 à 109 mmHg avec un risque cardio-vasculaire élevé.
En cas d’inefficacité (ou d’efficacité insuffisante), on peut, soit poursuivre une mono thérapie avec une autre classe de médicaments, soit faire une bithérapie à pleine dose. Il faut noter cependant que la première cause d’inefficacité reste la prise irrégulière ou l’absence de prise du médicament prescrit.
Si l’HTA est sévère, on peut être amené à associer trois, voire plus, classes de molécules différentes. L’inefficacité d’un traitement comportant trois médicaments de trois classes différentes définit l’« hypertension artérielle résistante »
Les principales classes d’anti-hypertenseurs sont les diurétiques, bêta-bloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, antagonistes de l’angiotensine II, et inhibiteurs calciques.
Diurétiques
Ils agissent par élimination, via les urines d’une partie de l’eau et du sodium contenus dans le sang : ceci induit une diminution du volume sanguin et donc une baisse de la tension artérielle. Exemple de diurétiques : le furosemide et l’amiloride. Ce dernier, bien que d’efficacité moindre, prévient la perte de potassium, et est indiqué dans certains tableaux cliniques.
Bêta-bloquants
Les beta-bloquants agissent principalement en réduisant l’activité des catécholamines sur le cœur et en diminuant la sécrétion de rénine. Ils sont particulièrement indiqués en cas de cardiopathie ischémique associée.
Chez l’hypertendu, il est préférable de faire appel aux molécules dites sélectives (bisoprolol, nébivolol) qui présentent moins d’effets secondaires.
Il faut respecter les contre indications (absolues chez l’hypertendu) : asthme, troubles de la conduction, doigts bleus et douloureux au froid)…